dimanche 10 février 2008

La banlieue mise au ban


Communiqué de la LCR. L’exercice sent la répétition. Du verbe, des moulinets, des clins d’oeil à ses ministres, peu de concret et pas le moindre financement prévu. Une très grosse dose de sécuritaire, un ton moralisateur à l’ancienne, la politique des quotas pour l’immigration, donnent le ton de la communication présidentielle qui fait appel au MEDEF en lui promettant subventions et main d’œuvre taillable et corvéable à merci. La seule annonce concrète de N.Sarkozy c’est le déploiement de 4000 policiers supplémentaires dans les quartiers populaires, alors que son gouvernement supprime 11 200 postes dans l’éducation nationale à la rentrée 2008 et prévoit de diminuer de 20 000 par an le nombre d’enseignants pendant 4 ans. Le seul financement annoncé c’est un transfert de fonds de 500 millions du Grenelle de l’Environnement vers les transports en commun pour les quartiers sensibles. Pour le reste, il y a beaucoup de toc dans le soi-disant plan banlieue. Le contrat d’autonomie pour les jeunes en difficulté n’est que la resucée de dispositifs déjà existants. Ce n’est pas la présence d’un représentant de l’état dans les quartiers qui fera revenir les services publics que les gouvernements successifs ont fait disparaître. Il y a beaucoup d’hypocrisie à gloser sur l’école de la 2e chance alors que le même N.Sarkozy déclarait, il n’y a pas si longtemps, que les jeunes devaient suivre trop d’heures de cours et que son ministre de l’éducation s’apprête à supprimer une année entière de formation pour accéder au Bac Pro. De plus, la dualité scolaire va se trouver renforcer avec l’appel aux écoles privées pour venir s’installer dans les quartiers. On ne saurait mieux initier une politique de renoncement en matière de développement de l’enseignement public. Le 8 février 2008.

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