samedi 6 octobre 2007

Notre santé vaut plus que leurs profits!


Dans l’attaque des plus faibles, le gouvernement Sarkozy/Fillon s’en prend à un symbole de la solidarité, la sécurité sociale, acquise de haute lutte par les résistants à la sortie de la guerre 39/45 alors que le pays était exsangue.

La France d’aujourd’hui, dont le PNB n’a jamais était aussi élevé, sans aucune commune mesure avec celui de 1945, n’est-elle pas capable de maintenir le principe que

CHACUN COTISE SELON SES MOYENS ET RECOIT SELON SES BESOINS ?

Dans la longue histoire des coups bas portés à la sécurité sociale, la franchise médicale est le dernier en date. Ainsi, sur chaque boite de médicaments ou sur chaque acte de soins paramédicales (infirmières, kiné, orthophoniste, …), un montant de 50 cts d’€ sera prélevé. Il sera de 2€ par transport en ambulance.

Elle sera plafonnée à 50€/an et par malade, son coût sera modulable en fonction des comptes de la sécurité sociale , c’est à dire qu’elle augmentera d’année en année puisque les dépenses de santé augmentent. L’exemple de la CSG le prouve.

Cela s’ajoute à toutes les franchises déguisées qui rognent le pouvoir d’achat, et qui font de plus de plus de la santé un produit de luxe. La liste est longue mais il s’agit de ne pas l’oublier, avec quelques dates symboles de ces attaques libérales comme :

1983 : le forfait hospitalier de 20 F par jour, augmenté en 1986 et qui est aujourd’hui de 16€.

1990 : création de la CSG (contribution sociale généralisée) qui ne touche que les salaires, les retraites et les indemnités chômages ; bien sur pas les revenus de capitaux.

1996 : La CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale)

1998 : augmentation de la CSG des salariés, des chômeurs et des retraités.

2003 : suppression de la prise en charge des soins postopératoires.

2004 : Plan DOUSTE-BLAZY, qui instaure les forfaits de 1€ par consultations médicales et acte de biologie et de radiologie.

2005 : forfait de 18€ pour tout acte de plus de 91€.

2008 Sarkozy veut nous imposer les franchises médicales pour mettre à bas la solidarité au profit des assurances privées qui mettront hors du système de santé des millions de français.

Ce modèle libéral et capitaliste venant des USA fait déjà 40 millions d’exclus. Doit-on suivre ce modèle ?

Ce modèle, qui par ces pratiques, ne fait qu’exploser les comptes de la sécurité sociale, (dégradation de l’environnement, précarité de l’emploi, conditions de travail de plus en plus intolérables, accidents du travail cachés ou non reconnus, exonération des charges soi-disant patronales) veut nous culpabiliser.

Sarkozy après avoir annoncé que ces franchises médicales serviraient à combler les caisses de l’assurance maladie, veut créer une cinquième branche de la sécurité sociale prenant en charge les personnes âgées dépendantes, les soins palliatifs : la maladie d’Ahlzeimer et la lutte contre le cancer. Cela n’est que de la poudre aux yeux, car c’est l’ensemble de la sécurité sociales dont il faut garantir l’avenir et non infliger une double peine au malade : le malade paye pour le malade. Et la note sera d’autant plus salée que la maladie sera grave.

Sarkozy/Fillon avec cette contre –réforme, n’ont qu’un but, détruire la sécurité sociale. Cepedant, des solutions existent. Que représente le soi-disant trou de la sécu face au bouclier fiscal, aux exonérations des charges patronales, à la politique guerrière (un nouveau porte avion nucléaire, les missiles M51, …) ? Pourquoi taxer les salaires et les salariés et jamais les capitaux financiers ? Le bouclier fiscal de Sarkozy pour les plus riches grève les caisses de l’Etat de 13 milliards d’Euros alors que le déficit de la sécurité sociale, que l’on nous présente comme abyssal, n’est que de 6,5 milliards d’euros pour cette année. Il suffirait de prélever seulement 0,2% des bénéfices des capitaux financiers, entre les mains des plus riches, pour pérenniser le système social français dans son ensemble.

Pour conclure, le gouvernement Fillon et Sarkozy ont pour objectif de briser les solidarités en s’attaquant aux bases même de notre démocratie : la remises en causes de nos libertés fondamentales, (chasse aux sans papiers, la volonté de ficher tous les individus, remise en cause du droit de grève), remise en cause du droit du travail (recodification du droit du travail, fin du statut de fonctionnaire, casse du contrat de travail à durée indéterminée, chasse aux arrêts maladies et négation des accidents du travail et des maladies professionnelles),remise en cause de l’existence des services publics garant de l’accès de tous aux besoins élémentaires des citoyens (privatisation de la santé,de l’eau, de l’énergie, des transports, …), remise en cause d’une école la même pour tous (apprentissage à 14 ans, fin du collège unique sans lui avoir jamais donner les moyens financiers pour réussir, surcharge des classes, diminution des options, marchandisation de l’école).

Face aux multiples attaques pour nous diviser, nous devons répondre par des luttes unitaires.

Face aux remises en causes de tout ce qui a fait les bases du progrès social, il est temps d’agir en formant un front unique face à Sarkozy et au MEDEF.

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