lundi 24 mars 2008

APPEL à MANIFESTATION SAMEDI 29 MARS 2008.


Le personnel du C.H.I.C.A.S. Gap – Sisteron en action.

Depuis deux ans (fusion des hôpitaux de Gap et Sisteron), le personnel du site de Sisteron se bat pour dénoncer le manque de personnel dans leur hôpital.

Depuis juin 2007, l’intersyndicale du C.H.I.C.A.S. (Centre Hospitalier Inter-Communal des Alpes du Sud) avertit les employés des mesures envisagées par la Direction afin de palier le déficit annoncé de 4,5 million d’Euros : suppression des mensualités de remplacements par modifications des horaires de travail, non renouvellement de contrats et de départs à la retraite, fermeture de service de chirurgie le week-end. Le personnel, qui fait déjà de nombreux efforts depuis plusieurs années (sous effectifs récurrents dans certains services, services non pourvus en personnels, glissements des tâches de soignants vers des tâches administratives, économie sur les tenues de sécurité, congés maladie non remplacés sur des périodes de plus en plus longues, …) s’est senti à nouveau comme étant le fusible facile à faire sauter.

En effet, une grande partie de ce déficit provient d’une baisse d’activité de certains services, chose qui n’est pas du ressort des soignants non médicaux. De plus, tous les hôpitaux de France connaissent des déficits plus ou moins importants, preuve s’il en faut que l’on cherche à nous culpabiliser au sein de nos structures, alors que le problème est national et entretenu par nos gouvernements successifs. Mais quoi de plus facile que de tirer sur ceux qui ne disent jamais rien…

En janvier, face à l’imminence de la mise en place de ces mesures, et surtout face au risque de vivre à nouveau une aggravation de la qualité des soins, une pétition rédigée par un groupe de soignants demandait au personnel de se positionner face à cette crise, et recueillait plus de 85% de signatures en une semaine et demie.

S’est alors constitué le Collectif du Personnel en Colère du CHICAS.

Depuis, nous multiplions les démarches en collaboration avec l’intersyndicale de notre établissement autour de trois axes :

un axe interne (journées de grève, débrayages, réunions avec la direction et les médecins,…), pour « sensibiliser » notre direction aux multiples problèmes générant des pertes financières et dont les soignants non médicaux ne sont pas responsables (exemples : les patients qui sont transférés vers d’autres établissements par manque de place alors que des lits sont disponibles sur l’hôpital, certains médecins refusant de pratiquer les hébergements ; Des plages horaires opératoires mal utilisées par les chirurgiens). Afin que notre action ne soit pas stérile, nous travaillons avec des médecins sur la rédaction de propositions visant à corriger ces défauts. Ces propositions nous permettent en outre de nous remettre en question quant à certaines de nos pratiques qui sont aussi créatrices de dépenses (exemples : l’utilisation abusive de consommables, la mauvaise gestion des déchets dans nos services). Nous comptons ainsi montrer que nous sommes impliqués dans la vie de notre établissement et qu’avant de faire des économies en supprimant du personnel, nous ferions mieux d’éviter des dépenses inutiles.

Un axe local (information par le biais des médias, présence sur les marchés avec explications et signatures de pétitions, rencontre avec les élus et candidats locaux), afin d’informer la population des Hautes-Alpes et du bassin sisteronnais que sa santé est mise en danger par les mesures annoncées.

Un axe national (rencontre avec les députés et sénateurs des deux départements, contact avec d’autres hôpitaux), que nous tentons aujourd’hui de développer, pour fédérer tous les personnels des hôpitaux de France qui sont victimes des politiques successives de destruction du service public de santé.

Nous, personnels du CHICAS, sommes particulièrement décidés à ne pas baisser les bras et défendre par tous les moyens possibles notre outil de travail, nos professions si peu considérées, et l’esprit de notre hôpital public.

Aujourd’hui, nous demandons à toutes celles et tous ceux, soignants médicaux ou non médicaux, personnels techniques ou administratifs, qui éprouvent les mêmes sentiments de révolte, qui sont déjà en lutte ou qui sont prêts à y entrer, de s’unir et d’agir ensemble.

Unissons nos luttes, descendons dans la rue le pour crier haut et fort notre refus du démantèlement de l’hôpital public, notre refus du manque de considérations de nos professions, notre refus de voir la qualité de nos soins se dégrader pour une question d’économies, notre refus de mise en danger des populations que nous soignons.

Unissons-nous et battons-nous pour nous, pour nos familles, pour nos patients, pour la population qui compte sur nous !

Unissons-nous et battons-nous maintenant, car très bientôt il sera trop tard!

Unissons-nous !

Le SAMEDI 29 MARS 2008

A 10h00

A Gap et Sisteron nous profiterons des marchés de nos deux villes pour défiler et expliquer à nouveau à la population le peu de choix qui lui est réservé en matière de santé.

Descendons dans la rue et manifestons notre refus de connaître encore une dégradation de nos conditions de travail et de la qualité des soins.

Tous les hôpitaux de France dans la rue, le même jour et à la même heure !

Les personnels de tous nos hôpitaux unis pour se défendre et défendre leur idée d’un service public de santé digne de ce nom !

S’il vous plaît, dites-nous que nous ne sommes pas seuls :

merci de nous tenir informés de vos actions :

Olivier Chadapeaud, IDE service des urgences, site de Gap. 06.20.86.13.30

Jean-Mathieu Tourres, IDE bloc opératoire, site de Gap. 06.15.04.40.28

Imprimez ce texte, faites le circuler et mettez-vous en relation avec vos syndicats.

Nous nous sommes mobilisés en 1 semaine 1/2 : pourquoi pas vous ?

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